tu deviens le fantôme de d’autres nuits que la poésie puisse plumer ton absence j’aime le non absolu et le multi layering des ombres les stylos oranges crient l’été on m’appelle du grand parc de la forêt et je me laisse désirer le chat n’est pas venu preuve qu’il faut partir
l’expresso pissenlit est plus que parfait il m’exorcise même
je saurais m’enfiler des jeux de carte tellement l’avenir me titille j’épluche les symboles les dés les fonds de cendrier dans l’espoir qu’on me dise que tu m’aimes
les dessins dégringolent ta face n’est plus vraiment ta face pourquoi c’est compliqué peut-être parce que j’ai pas assez de caféine dans la bouche les stylos meurent les uns après les autres et je ne sais toujours pas comment ils ressuscitent
affiler mon stéthoscope de la mort prendre le pouls du pardon
je suis une fleur dans un cimetière sur laquelle on vient pleurer et pas assez souvent rigoler je ne me souviens ni de ton numéro ni de ta rue ni de la station la plus près et je trouve le moyen de respirer dans ma mine et dans ton bleu sur mes yeux on est intriguées par mes seins impudiques je m’offre telle une nature vivante
avec nos voeux je me fais des robes des papillons éléphantesques des rires perlés
j’essaie encore une fois de gravir ta montagne et je sais c’est facile à dire du haut d’une chambre en forme de palourde mais sache que ça me prend tout mon gros change devenir ce que tu abandonnes crier plus fort que les étoiles qui disparaissent de ta tête aller au bout de ma phrase quand tu dis plusieurs fois non
ici la pauvreté est relative
on m’a offert des légumes gratuits un parterre de noix de grenobles un propriétaire semi-gentil de prunes et de poires je ne sais toujours pas pourquoi c’est si ardu de vivre communément peut-être parce qu’on veut me broyer
le monde m’assaille comme si j’étais une maison sans porte ni châssis je suis bien dans le lac décidé d’une vie qui se concilie l’ortie sèche le jus de raisin et de pommettes bouille et quoi encore
mon territoire s’incline
Charlotte L'Orage
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Nouveau projet s'inspirant d'un journal des bois, Chute libre est l'occasion de rallier tout ce qui veut au vivant, comme seul point d'ancrage, comme seul sens à donner aux banalités du quotidien. Parce que sans cela, même l'amour n'a plus raison d'être.
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